Et après ?

— mars 2020 —

 

Après 55 jours de confinement pour endiguer une pandémie que personne n’a vue venir, un semblant de normalité reprend pour ceux qui ont pu retrouver leur poste de travail. Pour les autres, le spectre du chômage temps plein se profile à l’horizon. Nous ne sommes pas encore sortis de cette épreuve, avec près de 30 000 morts, qu’une nouvelle catastrophe sanitaire et sociale pointe son nez et fait froid dans le dos tant son ampleur va être considérable : ce sont près d’un million de demandeurs d’emplois supplémentaires qui sont attendus pour la fin 2020. Ces nouveaux effectifs seront constitués aux trois quarts de dizaines de milliers de CDD, vacataires, intérimaires, intermittents du spectacle et saisonniers. Les précaires, une fois encore, seront les premiers à payer le prix fort de la crise. La tentation est forte pour nos gouvernants et le patronat de remettre en cause les avancées sociales acquises depuis 1945 (Sécurité Sociale, congés payés, jours fériés, 35h…). Au motif de redémarrer l’économie, il s’agira de gaver à nouveau de dividendes les plus riches de la planète ! Oubliés, l’écologie, le retour aux circuits courts et les belles promesses faites les yeux dans les yeux d’un monde nouveau !

 

Il est intéressant de s’arrêter sur les effets d’exacerbation que cette crise a provoqués en termes d’inégalités sociales (face à l’école, au travail et à l’emploi ), de vulnérabilité sanitaire et de souffrance psychologique et morale dans certaines populations déjà fragiles (telles que les enfants des quartiers populaires). La fracture sociale, chère à un ancien président de la République, n’a jamais été autant d’actualité. Et pourtant qui a été au front durant cette crise ? La classe ouvrière et bien sûr les personnels soignants. Les « sans-dents », les sous-payés du beau monde capitaliste nous ont permis de continuer à vivre, bien confinés, alors qu’eux rentraient bien souvent dans un petit appartement avec la peur de transmettre ce satané virus à leur famille. C’est cette population qui a porté la France à bout de bras et nous devons en être fiers !

 

Fier aussi, je le suis, de tous les bénévoles du Réseau Solidaire, des nouveaux venus et des élus qui ont participé aux différentes campagnes d’appels auprès de nos pensionnés afin d’échanger sur ce quotidien inédit. Sur un monde qui se repliait sur lui et qui s’isolait, les valeurs de solidarité des Activités Sociales ont pris le dessus. Nous continuerons de les défendre au travers des différentes actions que nous lancerons.

 

L’été est là, et grâce à la CCAS qui a tout mis en œuvre depuis des mois, vos enfants pourront partir en colos en toute sécurité sur des centres en région, avec des équipes fidélisées et à-même d’appliquer un protocole sanitaire hors normes. Je fais le pari qu’au retour, vos enfants seront ravis d’avoir participé à ces colos différentes mais remplies de moments uniques de partage malgré les contraintes liées au virus. Pour les familles, les centres de tourisme adultes CCAS et CMCAS vous attendent avec impatience pour vous faire oublier le temps d’une semaine ou deux cette triste période que nous venons de vivre.

 

Je finirai par un hommage à Guy Bedos, en nous rappelant deux de ses citations :

 

« Qu’il soit noir, juif ou arabe, un type bien est un type bien et un enfoiré sera toujours un enfoiré. »

« Ce n’est pas tant l’argent gagné qui compte : mais la somme de lâchetés, de renoncements et de trahisons de soi-même qu’on a dû accomplir pour parvenir à l’empocher. C’est ça l’argent cher. »

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